Où en est-on du projet Safilaf ?
Depuis trois ans, la commune est engagée dans un bras de fer avec le promoteur immobilier Safilaf. Pour rappel des faits, en 2016, la commune, propriétaire d’un tènement d’environ 4 500 m2 au bas du parc du château a signé et accepté par délibération, une promesse de vente faite au promoteur Safilaf pour une opération de construction immobilière de 60 logements, dont 15 % en accession aidée (10 logements) et environ 70 places de parking. Cette promesse prévoyait une durée d’application de contrat avec expiration en juin 2018. N’ayant été réitérée en temps voulu, elle devenait caduque, et tombait.
«Nous avons alors pris une délibération en juillet 2020 pour constater la caducité du compromis de vente. Délibération qui n’avait pas été attaquée dans son délai légal de 2 mois », précisait le maire, Arnaud Mathieu. « Cette démarche était aussi l’expression de notre désaccord avec les orientations de densification de logement inscrites dans le PLUi, lors du mandat précédent».
La commune assignée par le promoteur
A ce jour, la commune est assignée par le promoteur en vente forcée, exigeant d’honorer la promesse de vente. Parallèlement, des riverains ont engagé des recours contre le permis de construire accordé, recours rejetés par le tribunal, puis par la cour d’Appel.
«Aujourd’hui, le promoteur attaque des deux côtés avec la volonté d’obtenir des dommages et intérêts pour le préjudice qu’il estime subir. Ce dossier va nous tenir en haleine pendant plusieurs années, avec une probable première plaidoirie envisagée au printemps 2024 », poursuivait le maire. « Notre volonté est de ne pas céder afin de préserver ce poumon vert, unique par son emplacement et sa superficie. D’autant qu’en centre-bourg, le parc de l’Hôtel de Paris, propriété privée, fera à terme l’objet d’une opération de densification ».
Reste que ce contentieux obère la capacité de la commune à agir sur l’aménagement de cet espace privilégié, cher aux Villardiens…