Lors d’une réunion publique à La Coupole ce jeudi 1er décembre, le maire, Arnaud Mathieu, et son équipe ont fait un point d’avancement sur les projets municipaux devant une assemblée d’environ 150 personnes. Dans un contexte fortement perturbé par la crise énergétique, les marges de manœuvres financières sont restreintes avec pour conséquence, des choix à opérer sur l’ensemble des projets de campagne. Pour rappel, l’objectif de l’équipe en place est de rendre une situation financière plus saine en 2026 qu’elle ne l’était en 2020, sans hausse d’impôts, avec un recourt à l’emprunt limité à 5,5 Md’€ et une maîtrise des dépenses, malgré les 400 k€ imputables à l’inflation et aux coûts de l’énergie en 2023.
S’occuper du patrimoine communal
Dans ce contexte, il a fallu prioriser les dossiers à réaliser, en tenant compte de la réalité villardienne : une pression foncière intense, des difficultés à se loger et la vétusté d’un patrimoine qui mobilise 65% des capacités d’investissement de la commune (centre aquatique, patinoire, école, gendarmerie, voiries, etc.), soit 7 Md’€ sur les 10,7 M€ disponibles jusqu’à 2026. Les nouveaux projets doivent ainsi s’inscrire dans une enveloppe réduite à 3,7 Md’€.
Quels projets d’ici 2026 ?
Le rendu d’études chiffrées engagées sur les 11 projets ciblés dans le cadre de Petites villes de demain a permis aux élus d’identifier des priorités. La réalisation de la Maison des saisonniers en est une. D’ici l’automne 2025, elle accueillera ses premiers locataires. L’amélioration de la mobilité en centre-bourg est également planifiée, avec un premier tronçon d’aménagements à réaliser entre 2023 et 2026. Pas de démolition-reconstruction onéreuse pour les tennis et boulodrome couverts qui seront réhabilités. Fortement subventionné, le projet de médiathèque tiers-lieu est encore à l’étude, tout comme le site des Bains, hors de portée des finances communales (9,3 Md’€), mais qui pourrait voir le jour sous la gestion d’un privé. Le site dont l’insalubrité actuelle menace ses derniers usages, deviendrait un pôle de qualité autour de la natation, du bien-être et des soins paramédicaux. La délocalisation de l’actuel centre aquatique vers les Bains, libérerait un espace à requalifier en multi-activités autour de la grimpe, fitness, sports de combats, salles polyvalentes, etc. Évidemment, cette requalification ne peut s’envisager qu’après l’ouverture du site des bains et donc à une échéance au-delà du mandat.
Deux priorités : l’urbanisme et le logement
En marge de ces dossiers structurants qui évolueront en fonction des aides et partenariats privés, deux priorités s’imposent : l’urbanisme et le logement avec différentes actions menées. La modification du PLUI favorise le logement en accession aidée, l’adhésion du territoire à l’EPFL qui permet d’accompagner les projets immobiliers portés par la commune pour ses habitants. Enfin, les élus ont évoqué deux sujets sensibles et concomitants : l’UTNS de Côte 2000 et la fin de la DSP du domaine alpin en juin 2026 en expliquant l’origine du projet immobilier, les enjeux et difficultés auxquels la commune doit faire face pour consolider l’activité économique et accélérer la diversification touristique.