Dans le cadre du transfert des compétences eau potable et assainissement à l’intercommunalité imposé par l’Etat au 1er janvier 2026, la CCMV a mené cinq réunions publiques d’information sur le territoire, dont une à Villard-de-Lans.
Ce mercredi 16 novembre à La Coupole, un état des lieux issu du Schéma directeur d’eau potable en cours d’élaboration a été fait, suivi d’une étude de comparaison entre les différents modes de gestion possibles pour les communes, dans la perspective de ce transfert imposé par la loi.
Pour rappel, les élus Villardiens et un groupe de 5 citoyens du territoire préparent depuis fin 2020 la double échéance à laquelle ils doivent faire face : la fin de la DSP (Délégation de service public) avec Véolia au 31 décembre 2022 et le transfert de compétence à la CCMV envisagé à partir du 1er janvier 2O24, après vote en conseil communautaire et municipal- et transfert définitif le 1er janvier 2026.
Anticiper pour mieux s’intégrer au calendrier
Ce changement est l’opportunité de réfléchir a un nouveau mode de gestion harmonisée sur un territoire où trois modèles existent à ce jour : la régie, la DSP et le contrat d’exploitation, qui donne la possibilité de faire appel à un prestataire pour ce qui ne peut être géré en interne. C’est ce dernier mode qu’ont choisi ensemble Villard-de-Lans et Autrans-Méaudre, arrivant toutes deux en fin de DSP au 31 décembre 2022 et saisissant l’opportunité de réaliser des économies d’échelle, tout en s’intégrant au mieux dans le calendrier de transfert vers l’intercommunalité.
Les deux communes ont anticipé et déjà constitué un groupement de commandes pour la passation de marchés en cours. Elles ont aussi fait la demande d’une facturation (3 100 factures pour Villard-de-Lans) assumée soit par la CCMV, soit par le prestataire dès le 1er janvier 2023 (à noter que durant cette période de transition, les deux communes conservent leur compétence eau et assainissement). Cette phase test permettra aux 4 autres communes du plateau d’observer la manière dont ce service public peut vivre et de s’en inspirer pour l’échéance de 2026.
Reprendre la main sur le réseau
Après 32 ans de DSP pour Villard, la gestion en marché d’exploitation s’appliquera pour une durée de deux ans fermes, reconduite deux fois un an, soit jusqu’en 2025 ou 2026. «Ce mode de gestion, plus souple dans la durée des contrats, oblige la commune à travailler étroitement avec son prestataire sur le réseau, dont 35% a presque 100 ans ! Ce système qui garantit plus de transparence demande aussi davantage de compétences et d’implications au sein des services communaux», expliquait Véronique Beaudoing, 1ere adjointe et membre du groupe citoyens.
«L’eau a vocation a être mutualisée…
…C’est en effet le sens de la loi», indiquait le maire de Villard-de-Lans. «Il est de notre responsabilité de travailler ensemble de manière précoce pour réussir cette transition et faire le choix du mode de gestion le plus pertinent pour notre territoire ».
A savoir
Sur le territoire intercommunal :
42 sources et captages
1, 7 million de m3 d’eau capté par an
43 réservoirs
31 stations de pompages
300 kilomètres de réseau
7850 abonnés
Parmi les spécificités :
-Un habitat rural dispersé avec un important linéaire de réseau
-Une forte amplitude de la population liée au tourisme (de 12 000 à 40 000 personnes à l’année)