Ce dimanche 24 octobre, les associations « Causes aux balcons », « Les amis de Valchevrière ça Notre » avaient invité Robert Keramsi, sculpteur en résidence dans le Vercors, à poser son regard sur le village de Valchevrière.
Souvent évoqué pour ses faits de guerre, ce site historique national était, à l’inverse ce dimanche, l’occasion de célébrer le vivant à travers une installation éphémère étonnante, appropriée au lieu.
Une cinquantaine de marcheurs venue partager ce moment
Rassemblée au belvédère de Valchevrière, autour de Dominique Guichard, présidente des Amis de Valchevrière, une cinquantaine de marcheurs a découvert la vie quotidienne de ce village, à la croisée des chemins entre Drôme et Isère. Le public a ensuite rejoint le village par le sentier patrimonial pour y découvrir la performance de Robert Keramsi.
Dix masques funéraires en toile de jute représentant des visages peints à l’acrylique avaient été disposés sur les ruines du village. Accompagnés du Stabat mater de Vivaldi résonnant depuis la chapelle, le sculpteur et Jérôme Aussibal, directeur artistique de Causes aux balcons ont invité les promeneurs à déambuler en silence à travers ce lieu hautement symbolique. Puis, l’artiste a ôté les masques funéraires un à un, comme pour redonner vie à Valchevrière.
Poser un regard nouveau sur ce site
« A l’approche de la Toussaint, c’est une belle occasion pour célébrer les ancêtres et tous ceux qui ont vécu ici », explique Jérôme Aussibal, à l’initiative de cette rencontre. Dominique Guichard y voit quant à elle « un moyen de poser un regard neuf sur ce site en y mêlant pour la première fois l’art à l’histoire ».
Pour cette carte blanche, Robert Keramsi a aussi choisi une performance en connexion avec celle de l’artiste britannique Chris Drury, réalisée à Château-Jullien. De la vie, de l’énergie, de l’histoire… Ces œuvres imaginées lors de résidence ponctuent des sentiers artistiques à la signalétique discrète et font rejaillir la mémoire du Vercors autour de temps festifs et itinérants. La matinée s’est achevée avec des récits contés avec talent par Dominique Guichard et l’évocation de ces temps traditionnels accompagnés au violon.
Photos Anne-Laure Biston